Qu’est-ce que c’est ?
Cette étude a examiné les résultats thérapeutiques de 218 enfants ayant suivi une psychothérapie à la suite d’un abus sexuel, suivis sur une période de 10 ans dans un site québécois du CAEA. La plupart des enfants ont subi des abus graves ou répétés et ont souvent été confrontés à des adversités supplémentaires, telles que l’exposition à d’autres formes d’abus et de négligence envers les enfants. Bien que le nombre de services centralisés reçus n’ait pas été directement associé à de meilleurs résultats, il y a eu des avantages indirects à la prestation de services centralisés. Plus précisément, un plus grand nombre de séances de soutien aux parents a été associé à des scores de dissociation plus faibles, et l’implication des services de protection de la jeunesse lors de l’évaluation initiale a été liée à des comportements intériorisés et à une symptomatologie de stress post-traumatique plus faibles après la thérapie. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que, bien qu’une centralisation complète des services soit difficile, certaines composantes du modèle du CAEA – en particulier l’implication précoce des services de protection de l’enfance et le soutien parental – peuvent améliorer de manière significative le rétablissement des enfants. Ces informations sont particulièrement pertinentes pour les cliniciens et les équipes multidisciplinaires qui cherchent à améliorer les résultats thérapeutiques pour les enfants victimes d’abus sexuels.
En quoi cela peut-il m’aider ?
Cette étude fournit des informations précieuses aux membres des équipes pluridisciplinaires travaillant sur le site des CAEA en mettant en évidence les aspects de l’intervention et de la prestation de services qui sont le plus fortement associés à des résultats thérapeutiques positifs pour les enfants ayant subi des abus sexuels. L’un des principaux enseignements est le rôle essentiel de l’intervention précoce des services de protection de l’enfance et l’importance du soutien parental. Ces deux éléments ont été systématiquement associés à des niveaux moindres de détresse post-thérapeutique chez les enfants. Pour les professionnels des PCT – y compris les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé mentale et médicale, les policiers et les défenseurs – ces résultats soulignent que même lorsque la centralisation de tous les services n’est pas possible, des soutiens ciblés peuvent encore améliorer les résultats de manière significative. En fin de compte, ces résultats peuvent aider les PCT à affiner les protocoles, à améliorer la collaboration et à donner la priorité aux interventions qui ont un impact mesurable sur le bien-être des enfants.